Les langages de programmation qui vont disparaitre d’ici 2030 !

Introduction

Le monde du développement logiciel change, les évolutions d’aujourd’hui deviennent vite obsolètes. Face à l’environnement instable, un langage de programmation ne devrait pas exister avec la syntaxe seule. Le langage doit «vivre» en suivre l’évolution et se développer avec les paradigmes multiples de la technologie.

Pourquoi certains langages sont abandonnés, tandis que d’autres restent populaires? La réponse est le résultat de dynamiques techniques, économiques et humaines multi-forces. Entre performance, coûts de la maintenance et disponibilité des talents, les décisions des développeurs et des entreprises déterminent le sort des langages de programmation. Cet article explique le déclin des langages qu’on n’utilisera plus, identifie ceux que l’on risque de voir disparaître, et permet aux entreprises et aux développeurs de les prédire.

1. Les facteurs qui déterminent la longévité d’un langage de programmation

Tous les langages ne sont pas égaux face au temps. Certains s’imposent comme des piliers incontournables du développement logiciel pendant plusieurs décennies, tandis que d’autres s’éteignent sans bruit. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte :

L’écosystème : Un langage avec un grand nombre de bibliothèques, de frameworks, d’IDE compatibles et de packages attire davantage de développeurs et facilite la création rapide de solutions. Par exemple, JavaScript bénéficie de plus de 1,5 million de packages disponibles sur npm.

La communauté : Une communauté active est synonyme de documentation riche, de forums dynamiques, de meetups, et de nombreuses ressources d’apprentissage. Python, avec sa communauté florissante, en est un exemple éclatant.

Le soutien industriel : Quand des géants comme Google, Apple ou Microsoft soutiennent activement un langage, cela se traduit par des investissements dans les outils, les formations, et l’évolution du langage.

La capacité d’adaptation : Les langages qui embrassent les nouvelles tendances comme le cloud computing, l’intelligence artificielle ou le développement mobile sont ceux qui gagnent en pertinence. L’émergence de Rust ou de Kotlin illustre cette capacité d’évolution.

Sans l’alignement de ces piliers, même un langage historiquement dominant peut rapidement devenir un frein plutôt qu’un levier.

2. Les langages en déclin imminent

Certains langages sont dans une impasse. Toujours présents dans certains secteurs, ils voient leur adoption chuter année après année.

COBOL : Bien qu’encore présent dans 43 % des institutions financières américaines selon un rapport de Reuters, il souffre d’un manque chronique de jeunes développeurs formés. La pénurie de compétences devient critique au moment où la modernisation des infrastructures s’accélère.

Perl : Autrefois roi des scripts système, il a vu sa communauté décliner de plus de 60 % depuis 2010. Les alternatives modernes, plus lisibles et mieux soutenues, ont progressivement supplanté ses usages.

CoffeeScript : Né pour combler les lacunes de JavaScript à une époque où celui-ci était peu ergonomique, CoffeeScript a été dépassé par les évolutions de l’ES6+ et des outils modernes comme TypeScript.

3. Les langages à risque modéré

Certains langages ne sont pas encore sur le point de disparaître, mais montrent des signes évidents de ralentissement dans leur adoption et leur évolution.

Objective-C : Il a longtemps été le pilier du développement sur l’écosystème Apple. Toutefois, Swift langage promu activement par Apple est aujourd’hui adopté dans plus de 90 % des nouveaux projets iOS.

Ruby : Malgré la popularité de Ruby on Rails, Ruby perd en visibilité face à la montée en puissance de JavaScript côté serveur (Node.js) et à la domination croissante de Python dans le domaine de l’automatisation et de la data science.

R : Conçu pour les statistiques et les analyses de données, R cède progressivement le pas à Python, qui bénéficie d’un écosystème plus complet avec des bibliothèques comme Pandas, NumPy, Scikit-learn et TensorFlow. D’après le TIOBE Index, R a perdu 5 places entre 2022 et 2024.

4. Les langages qui évoluent ou meurent

Certains langages oscillent entre modernisation et déclin. Leur survie dépend de leur capacité à séduire une nouvelle génération de développeurs.

PHP : Présent sur plus de 75 % des sites web selon W3Techs, PHP continue d’évoluer avec des versions plus rapides et plus sûres. Toutefois, sa réputation reste entachée et les nouveaux projets tendent à lui préférer des alternatives plus modernes comme Node.js ou Go.

Visual Basic : Microsoft a progressivement déplacé ses efforts vers C# et .NET Core. Visual Basic est aujourd’hui maintenu uniquement pour la rétrocompatibilité, sans réelle perspective d’avenir.

Haskell : Bien qu’innovant et très utilisé dans le monde académique, Haskell reste difficile d’accès pour les développeurs généralistes. Son manque d’intégration dans les environnements industriels limite fortement sa diffusion.

5. Impact pour les développeurs et les entreprises

La disparition d’un langage a des répercussions multiples. Pour les développeurs, cela peut signifier la nécessité de se reconvertir, de suivre des formations, voire de changer de spécialité. Selon Stack Overflow, 35 % des développeurs déclarent avoir changé de langage principal au cours des trois dernières années.

Pour les entreprises, le maintien de systèmes écrits dans des langages en voie de disparition représente un coût croissant et un risque technique majeur. Les projets de migration, bien qu’indispensables, sont souvent lourds et chronophages. S’y préparer en amont permet d’éviter des interruptions critiques et de sécuriser la pérennité des systèmes.

Migrer vers des langages modernes comme Python, Rust, TypeScript ou Go, c’est aussi s’assurer de rester attractif pour les talents et mieux répondre aux exigences des clients et des utilisateurs finaux.

Conclusion

COBOL, Perl, Objective-C, Visual Basic… ces noms ont marqué l’histoire du développement logiciel, mais leur avenir semble scellé à l’horizon 2030. À mesure que les technologies évoluent, les langages doivent prouver leur utilité, leur flexibilité, et leur capacité d’intégration dans des environnements complexes et variés.

Pour les développeurs, cela impose une veille technologique continue et une volonté d’apprentissage constante. Pour les entreprises, c’est un appel à l’anticipation, à la migration réfléchie et à l’alignement stratégique entre outils et objectifs métier.

La bonne nouvelle ? Chaque fin de cycle ouvre une porte vers l’innovation. Et dans ce paysage en mouvement, ceux qui s’adaptent auront toujours une longueur d’avance.

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